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vendredi 17 juillet 2009

Vingt quatre heures de la vie d'une femme.

"Et je sens de nouveau avec effroi quelle substance faible, misérable et lâche doit être ce que nous appelons, avec emphase, l'âme, l'esprit, le sentiment, la douleur, puisque tout cela, même à son plus haut paroxysme, est incapable de briser complètement le corps qui souffre, la chair torturée - puisque malgré tout le sang continue du battre et que l'on survit à de telles heures, au lieu de mourir et de s'abattre comme un arbre touché par la foudre."

Stefan Zweig


Maintenant, j'ai appris la laideur.

Et je deviens laide
c'est pire
pire que tout ce que j'ai pu voir
pire que tout ce que j'ai pu voir
ne me faites plus croire
que
ça vaut
quelque chose
ne me faites plus croire
qu'il faut tenir
pour toucher le meilleur
ne me faites plus croire
que nous en sortirons un jour.

Nous sommes tous des monstres.
Nous sommes tous des monstres.

Nécrophages.

Une bouilloire électrique
ça ne se met pas dans du papier bulle
ça ne se met pas sur une étagère
ça ne se met pas dans un écrin
ça ne s'offre pas
ça n'est pas esthétique
ça n'est pas sentimental
ça n'est pas lié à des souvenirs
ça n'est pas intéressant
ça n'est pas indispensable
ça n'est pas inoubliable
ça n'est pas irremplaçable
ça n'est pas marquant
ça n'est pas respectable
ça ne satisfait pas.

Une bouilloire électrique
c'est juste pratique quand on a besoin de se faire cuire un oeuf.

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